lundi 29 avril 2019

Effet miroir



Qui n'a jamais voyagé en métro les jours sombres d'hiver n'a jamais connu l’atmosphère d'un roman de Zola!

Au bord du quai. Des mouvements vagues autour, mais à une cadence contrastant affreusement l'écoulement caractéristique du joyau des enfers qui nous sert de temps.
Crissement soudain - bien avant l'apparition fantomatique de la rame - car ici, le son est plus rapide que la lumière.
Peut-être que seule la lumière de ce cher Soleil est la plus rapide - parce qu'elle n'a pas de masse, donc l'espace ne soumet aucune résistance à son mouvement . -
Et en effet, quelle masse que cette lumière artificielle, lumière humaine, quel poids sur notre cœur! Quel fardeau sur nos épaules! 

Les portes s'ouvrent. Une sensation étrange.
Viendrait-elle de ce que certains voyageurs sortirent de la rame alors que les portes étaient encore entièrement fermées ?

J'entre. Tu-u-ut - Clack. Crissement des rails.
Un homme dans la lune. Une femme, appuyée sur le mur, lisant un 20 minutes. Beaucoup d'autres. Puis un jeune, cheveux longs, casque aux oreilles, assis, tenant en équilibre son skate entre ses jambes. Il secoue la tête à son casque, l'air de penser c'est du lourd_ . Puis quelque chose me frappe.
Il sourit ... à l'envers.
Ses lèvres semblent démoniaques. Je le considère un instant : la moitié inférieure de son visage est un fer à cheval tourné vers le bas.

Une horreur m'envahit. Alors qu'il reprenait son élan pour hocher sa tête de haut en bas, alors que ses paupières étaient closes, alors que le crissement des freins résonnait et que la rame s'immobilisait, ma main s'écrasa de toute son épaisseur et de tout son vol sur ce monstre hideux. Sa tête percuta le mur jaune à sa gauche.
Désorienté, il ouvrit les yeux. 
Je le contemplai, mais seulement à cet instant. L'instant d'après, la sirène avait retentit, les portes fermées, et moi déjà sorti, inconnu dans la foule noyant l'escalator. 

C'est du haut de l'escalator, en voyant la rame partie, que je réalisai avec dégoût avoir, moi aussi, souri à l'envers alors que je contemplai ce monstre à moitié assommé. 


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N'oubliez pas de lire l'AVERTISSEMENT avant de lire ce texte irrévérencieux ...

mardi 9 avril 2019

Liberté Égalité Fraternité




LIBERTÉ






EGALITÉ

Paris, Ile-de-France [CC BY 2.0 (https://creativecommons.org/licenses/by/2.0)]


FRATERNITÉ



La parole et les actes.
Les beaux discours face à la réalité.

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dimanche 7 avril 2019

La vérité de l'humour ou l'humour de la vérité ?



L'humour, le rire, c'est pour se détendre. Ce n'est pas sérieux.
Ceci semble évident, n'est-ce pas ? 

Eh bien non!

Si vous y regardez de plus près, beaucoup de choses qui passent sous le ton de l'humour  ne sont pas dites seulement pour rire.
La petite enquête du mouton noir.


Pourquoi on rit ?

 

Vous avez certainement déjà entendu parler des procédés comiques.
Il s'agit en quelque sorte des méthodes de base qui expliquent pourquoi quelque chose est drôle.
Il y en a cinq.

1/ Le comique de gestes 

Vous pouvez trouver les grimaces, les mimiques, les comportements exagérés, les cris etc...

2/ Le comique de mots

Les jeux de mots, les intonations, les accents, les expressions loufoques...

3/ Le comique de répétition

Il s'agit de répéter plusieurs fois une même chose.
La première fois, ce n'est pas forcément drôle, mais à chaque répétition le caractère comique de la chose devient de plus en plus fort.

4/ Le comique de caractère

Ici le mot "caractère" est à prendre au sens de caractère psychologique d'un personnage.
Donc par exemple ce qui peut vous faire rire, c'est les caractères comme l'avarice, la corruption, l'obsession etc...

5/ Le comique de situation

Vous riez parce que la situation en elle-même est inhabituelle, invraisemblable.


Comment rire ?


Ce que vous avez sans doute déjà remarqué, c'est que l'on rit lorsque l'on est surpris par ce que l'on entend.

Donc parfois, il suffit de dire quelque chose de surprenant pour faire rire.
Vous allez me dire que ceci tient alors du comique de situation.
Et c'est plutôt vrai.

Mais maintenant, vous pouvez pousser un peu plus loin le raisonnement.

Quelque chose de surprenant, ça peut être quelque chose qui dépasse le cadre des bienséances.
Dire des trucs "interdits".
Ne pas respecter les tabous, c'est ça qui fait rire.

Et là, vous allez tomber sur toutes les "blagues racistes" par exemple.

Bon allez, j'en ai parlé, je suis bien obligé d'en sortir une :

Cyanide : Combien faut-il de noirs pour changer une ampoule ?
hpns : C'est une blague raciste ?
Cyanide : Non c'est une vraie question
Cyanide : C'est pour savoir combien d'esclaves je dois acheter

Bon, et une petite blague "anti-blanc", juste pour le fun : 

C'est un noir et un blanc qui discutent.
Le blanc demande au noir " tu sais pourquoi tu es noir?"
Le noir répond "non"
Le blanc lui dit " parce que l'on t'as peint à la naissance"
Le noir demande alors " et toi, tu sais pourquoi tu as l'anus noir"
Le blanc répond "non"
Le noir lui dit " bah, parce que j'étais pas sec quand je t'ai enculé"


Mais où peut-il y avoir de l'humour ici?

En fait, vous ne diriez jamais cela sérieusement (enfin j'espère...).
Donc les gens qui vous écoutent savent directement que vous voulez rire.
Donc ça détend l’atmosphère.

Et voilà.


La vérité est drôle...


Avez-vous déjà comparé de l'humour noir avec un discours politique alarmiste ?
La différence, ce sont les circonstances.
Dans un cas, les gens écoutent avec le but de rire, dans l'autre ils écoutent dans le but de pleurer ou de s'indigner.


La bonne nouvelle, c'est que plus de choses seront tabous, plus de choses seront drôles !

Imaginez un peu : maintenant que l'on ne peut plus parler de rien sous peine d'être homophobe, raciste, antisémite, misogyne ou alcoolique (cherchez la logique) d'immenses perspectives s'ouvrent à nous pour rire!

Ce qui était sérieux est devenu drôle, puisque le rire n'est plus que la seule façon d'essayer de parler, d'échapper à la censure...



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