dimanche 17 mars 2019

Et l'Homme créa le sexe



Depuis Freud, le sexe n'est plus un tabou de la société.
Il nous a libéré du contrôle de l'église sur la sexualité.

Combien de fois avez-vous entendu cela?
Des dizaines de fois au moins, j'en suis certain.

Mais à force d'entendre cela, une puce s'est agitée à l'oreille du terrible mouton noir à la plume bien pendue.
Si on répète partout comme un mantra que la sexualité est libérée, n'est-ce pas pour mettre cette idée dans la tête du troupeau?

Et si l'on a besoin d'autant le répéter, n'est-ce pas, qu'en fait, c'est faux?!


Voici quelques idées pas très politiquement correctes à propos de sexualité.
J'espère que vous avez plus de 18 ans.
Sinon, comme sur les sites pornos, je me contenterai de vous laisser dire que vous avez 18 ans.

Ah, et aussi une dernière recommandation avant de lire cet article.
N'hésitez pas à mettre un préservatif cérébral, les idées développées ci-dessous sont peut-être intellectuellement transmissibles.
Si vous ne savez pas où vous procurer un paquet de préservatif cérébral, renseignez vous auprès des journalistes des médias du service public - tout donne l'impression qu'ils n'oublient jamais de sortir couverts!

Origines : église, religion 

 

Le sexe a été contrôlé de façon morale par les religions. En Europe, cela a été le cas avec l'église catholique. Maintenant qu'elle a moins de pouvoir dans la société, on peut considérer qu'elle ne le contrôle plus. Mais au sein de ces institutions, rien n'a changé depuis des siècles! 
C'est juste que peu de gens suivent aujourd'hui toutes leurs recommandations débiles.
Rappelez-vous que selon l'église catholique, l'usage du préservatif est un péché, c'est-à-dire une faute contre dieu, l'avortement est un crime et l'homosexualité un péché mortel.



Le mariage


Le mariage est une construction judéo-chrétienne.
Il s'est imposé dans les sociétés par le biais de l'emprise de la religion sur le sexe.

Si on y réfléchit, c'est totalement absurde : il s'agit d'une cérémonie, d'un rituel à réaliser avant d'avoir le droit de se reproduire.
Car à l'origine, la femme doit rester vierge jusqu'au mariage!
Aujourd'hui, les gens qui se marient le font :
1/ à la mairie pour payer moins d'impôts
2/ à l'église seulement lorsque c'est dans leur culture.

Mais ils ne respectent quasiment plus les prescriptions des églises.
Il arrive même parfois que l'église refuse de marier deux personnes qui affirment ne pas vouloir d'enfants. Car le mariage est avant tout un rituel, le rituel imposé par la religion avant la reproduction.
Je le dis comme ça pour que vous vous aperceviez de l'absurdité du truc.

Tout ceci, c'est le point de vue officiel en quelque sorte.
Mais mon avis est le suivant.

Dans les sociétés ultra misogynes qui ont été les nôtres, et dont nous portons encore beaucoup de traces, les femmes étaient considérées comme des enfants. C'est-à-dire des humains mineurs devant la loi, donc ne dépendant uniquement que de ses parents ou son mari, selon le cas.
Une femme mariée n'était pas plus qu'un animal domestique pour son mari.
De ce point de vue, le mariage n'était rien d'autre que l'acte de propriété que possédait le mari sur sa femme. Pour justifier devant la loi que cette femme, c'est sa femme.

La fidélité conjugale n'est dans ce cas rien d'autre que de ne pas se faire voler le truc qui appartient au mari, c'est-à-dire la femme.
Voilà ce que c'est le mariage.
Ô comme c'est romantique!



Les illusions Freud et mai 68 


Selon la doxa populaire, Freud et mai 68 nous auraient libéré de cela. Aujourd'hui le mariage n'est plus un acte de possession car on peut divorcer etc, et cela à l'initiative de l'homme comme de la femme.

Factuellement, c'est vrai.
Mais l'interprétation de libération est, à mon humble avis, fausse.
Pourquoi?
Parce que les travers qui ont conduit la sexualité là où elle était avant Freud ont continué de se développer, mais ailleurs. 
Il n'y a eu qu'un déplacement de l'aliénation.

Quels sont ces travers? C'est principalement la sacralisation du sexe. 
Je m'explique.


La sacralisation du sexe


Supposez que vous vous trouviez dans le métro, à un moment où la rame est noire de monde.
Vous êtes collé à un inconnu (homme ou femme, peu importe). Et cet inconnu se met à vous caresser la tête. Un peu comme vous avez l'habitude de caresser la tête des chiens et des chats en disant "oh qu'il est mignon!".

Est-ce que ça vous plairait?
Moi non.
Pourtant cela n'est pas particulièrement combattu. 
Il n'y a pas d'association de lutte contre les caresses de tête dans les transports en commun.

Mais revenons à l'exemple, et supposez qu'au lieu de vous caressez la tête, l'inconnu vous caresse les fesses.
A priori vous devriez moins vous en offusquer : la tête c'est plus important que les fesses. La tête c'est l'intelligence et le cerveau, les fesses ce n'est qu'un peu de graisse qui sert à s'asseoir de façon à ne pas trop se faire mal aux os.

Eh bien, non, c'est beaucoup plus grave s'il s'agit des fesses que s'il s'agit de votre tête. Dans ce cas, vous avez été victime d'une agression sexuelle. Vous êtes une victime. Victime. Vous vous en souviendrez toute votre vie, et vous aurez du mal à vous reconstruire. (Mais pas à vous asseoir).
C'est pourquoi il y a des associations de luttes contre les caresses de fesses dans les transports en commun.
Mais pas contre les caresses de têtes.

Malgré cette vision pseudo humoristique, vous voyez bien que c'est totalement absurde.
Mais pourquoi, mais comment en ait-on arrivé là?

C'est ce que j'appelle la sacralisation du sexe.
On enseigne à tout le monde que toucher la tête c'est rien, mais toucher les fesses c'est très mal.
Mais le pire, c'est que l'on enseigne cela du côté des victimes.

C'est-à-dire que l'on ne dit pas : vous pouvez toucher la tête mais pas les fesses.
Non.
On dit plutôt : si on vous touche la tête, pas de soucis; mais si on vous touche les fesses, vous aurez alors des problèmes psychologiques graves pour le reste de votre vie.

Et à force d'enseigner cela, les gens le font vraiment.
Si on enseignait le contraire, le contraire se produirait.


La fabrique sociale du sexe


Vous le savez : les seins des femmes sont sexualisés ou non selon les sociétés.
Beaucoup de tribus africaines voyaient les femmes comme les hommes seulement vêtus d'un pagne entre les jambes.
Et les hommes ne se jetaient pas pour autant sur les femmes pour les agresser sexuellement. 
Dans ces sociétés, les seins ne sont rien d'autre que des organes pour allaiter.
Quelle différence avec nos sociétés modernes!


Dans ces sociétés modernes, il y a un truc qui a créé énormément de besoins qui n'existent pas chez les gens d'autres sociétés.
Ce truc, c'est le marketing, la publicité en particulier.

Parmi les besoins qui ont été créés, le besoin sexuel est prépondérant.
Car à la base, le sexe c'est pour se reproduire, pour perpétuer l'espèce.
Le besoin associé est le besoin d'avoir des enfants pour avoir une descendance. Pour ne pas mourir complètement, mais continuer en quelque sorte à vivre à travers sa descendance.

Aujourd'hui, ce besoin, qui le ressent?
Presque personne.
Mais aujourd'hui, le besoin sexuel, c'est le besoin de s'accoupler, de faire l'amour juste pour le plaisir ressenti. 
Uniquement pour le plaisir.
Le sexe est devenu une promesse de bien-être.
Merci marketing!

Entre nous, c'est pas tendance de le dire, mais la promesse est quasiment toujours mensongère.
On ne ressent pas tout le plaisir promis pendant l'amour. On ressent certes du plaisir, mais il ne faut rien exagérer non plus, on ne dépasse pas notre nature animale.
La majorité du plaisir ressenti se résume pour beaucoup de gens à la satisfaction d'avoir accompli un acte "bien". 
Parce qu'on leur a dit cela.

L'animal humain


Je ne me lasserais jamais de répéter à l'orgueil humain que les humains ne sont rien d'autres que des animaux, comme les autres.

Chez tous les mammifères, sauf l'humain, le mâle est attiré par la femelle au moment où celle-ci est apte à être enceinte.
Parce que le besoin sous-jacent est celui de perpétuer l'espèce.

Au contraire, les humains sont attirés les uns vers les autres sans raisons apparentes.
Parce que le besoin sous-jacent n'est pas celui de la reproduction, mais une recherche de plaisir.
De plaisir largement promis par l'enseignement de la société. Le sens du troupeau. 


Conclusion


Tant que le sexe est sacralisé, tant que les organes sexuels sont considéré de façon différentes des autres organes du corps humains, alors il pourra y avoir autant de mai 68 que vous voulez, mais l'humain ne sera pas libéré sexuellement.

Comme disait Nietzsche :

" Le bas-ventre est cause que l'homme ait quelque peine à se prendre pour un dieu. "

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4 commentaires:

  1. N'oublions pas de regarder du côté des animaux, ou même du côté de nos ancêtres. Du côté animal, l’homosexualité existe, preuve que le besoin de se reproduire n'est pas la seule et unique raison du sexe, les bonobos étant quant à eux adeptes de l'amour libre et perpétuel (premier mouvement perpétuel inventé ?) sans fonctionnalité autre que huiler les relations sociales. Quant à nos ancêtres, la largeur du bassin féminin (et par extension de proximité, le fessier) était considéré comme un signe fort de fécondité et donc d'attirance sexuelle (donc en effet : besoin de reproduction et touça touça), mais la Vénus Callipyge, donc l'intérêt pour le fessier plus que pour le crâne, des Néandertal et autres Cro-Magnon n'était en aucun cas dû à l'influence néfaste d'un Séguéla ou d'un Beigbeder. Donc rien à voir avec un marketing commercial ou religieux ayant surfé sur le machisme ancestral de certains homos sapiens. Il s'agit sans aucun doute de la bête sommeillant dans l'homme qui s'est toujours complu à dicter les arts et les actes des hominidés ayant la plus grosse artillerie (de quelque nature quelle soit). Qu'en conclure ? les animaux nous disent que le besoin de reproduction n'est pas l'unique cause de la sexualité, les médias nous farcissent le crâne avec des bébés cadums à tous les coins de rue, pour nous inciter à fabriquer de futurs consommateurs et la religion a créé la chambre conjugale et le "devoir" du même nom, c'est fouillis et incompréhension ... mdrr Composons avec et veillons au grain.

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    1. Très juste pour l'homosexualité chez les animaux qui prouve que le sexe n'est pas chez eux seulement un besoin de reproduction.
      Très juste aussi pour l'exemple des bonobos, montrant tout de même que le sexe revêt une dimension sociale, comme chez les humains en fait...

      Mais je voudrais ajouter que, le seul animal qui "sacralise" les parties sexuelles de son anatomie est l'humain.
      Par exemple, deux chiens se croisent, ils se sentent la tête d'abord (en général pour vérifier que l'autre n'est pas prêt à mordre) puis le derrière, et continuent ensuite leur route pas le moins du monde perturbés.
      Chez les humains, ceci est impensable : le derrière et la tête n'ont pas la même valeur pour eux.

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  2. je teste pour voir si le captcha est désactivé

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