mercredi 27 février 2019

Liberté liberté



Il est de bon goût de ne pas se prononcer sur le sens de la vie.
D'adopter en public une attitude agnostique.
De faire comme si le sens de la vie était une question religieuse.
De laisser aux savants métaphysiciens l'espace pour des spéculations stériles.
De laisser à des illuminés le monopôle de la question.

Pourtant tout le monde connaît la réponse.
Oui, tout le monde connaît le sens de la vie.
Mais il est politiquement incorrect de le dire.

C'est quoi alors le sens de la vie, Monsieur je-sais-tout?
Vous le savez aussi bien que moi : la liberté!

Le sens de la vie c'est la liberté! 
FreeImages.com / Patrick Letort


Bon je sais. La question du sens de la vie est tabou. Donc, par principe, vous pensez forcément que j'ai tort. C'est comme ça. On voudrait que la réponse soit spectaculaire, miraculeuse. Qu'elle soit comme un signe divin descendant du ciel. Avec pleins d'effets spéciaux. Dignes d'une production à la Harvey Weinstein. Ah non, ce n'est pas ce que vous souhaitez? 

Vous me surprenez, parce que par principe, moi aussi j'ai failli penser avoir tort en me relisant. 
On ne sort pas du troupeau si facilement vous savez.


Mais enfin, imaginez un monde où il n'y a pas de liberté, où tout ce que vous faites est entièrement déterminé à l'avance. 
Où vous savez déjà ce qui va vous arriver dans la journée.
Où vous savez déjà l'histoire du livre que vous n'avez même pas encore ouvert.
Où vous connaissez déjà tous les détails de chacune de vos actions, sans pouvoir en modifier aucun.
Où vous n'avez aucune décision à prendre.
La vie perd sa saveur!
C'est en ce sens que le sens de la vie, c'est la liberté.


Bon, une fois qu'on a dit ça, on peut être fier!

Mais je connais votre esprit cartésien exiguë.
Alors nous allons parler de choses concrètes.

Attaquons-nous donc à la liberté d'expression.
Retroussez-vous bien les manches, et mettez des gants, sinon vous allez avoir du cambouis partout!
FreeImages.com / Jean Scheijen
 Oups! Non pas ces gants là!
FreeImages.com / yacov shpeizer

Ah! Voilà, c'est mieux! Allez, on peut y aller!

Seuls les iconoclastes défendent une liberté d'expression absolue.

Une liberté d'expression absolue !? Rebelle!
Mais franchement est-il possible d'être aussi stupide en défendant cela, à moins d'être raciste, antisémite, homophobe, violent, méchant et par conséquent d'être un sous-humain ? 

Peut-on vraiment tout dire?
La liberté d'expression n'est pas la liberté d'action. 
Des propos violents sont affaires de liberté d'expression, mais pas des actes violents.

La solution de s'en prendre à la liberté d'expression est un aveu d'échec! On n'arrive pas à convaincre son adversaire de ne pas agir ainsi, donc on l'interdit de parler de ses actions. C'est la définition du mot "tabou". On ne parvient pas à régler un problème, donc on interdit d'en parler. Non pas parce qu'arrêter d'en parler résoudrait le problème, mais parce qu'en parler rappelle que le problème n'est pas résolu.
Silence de politesse.

Vous préférez qu'un fou soit enfermé, ou bien qu'il soit en liberté, mais qu'il ne puisse pas exprimer sa haine sur les réseaux sociaux?

Le cannabis est interdit en France. Sa consommation est punie de deux ans de prison. Rien que ça.
En 2016, 42 % des adultes âgés de 18 à 64 ans déclarent avoir déjà consommé du cannabis au cours de leur vie.
Efficace ! 

Alors imaginez comment que c'est efficace d'interdire certains types de propos. Facile, facile. Demandez à Kim Jong Un. 

Mais ceci ne répond pas au problème du racisme et de toutes ces conneries.
Comment peut-on autoriser à dire de telles débilités?
Justement, dans une liberté d'expression absolue, il n'y a pas de lois qui disent "dire que les caniches sont une race inférieure aux pit bull est interdit".
C'est juste qu'ouvrir sa gueule est autorisé. Point barre.
On ne fait pas disparaître les crimes par la guillotine, mais seulement les criminels.
C'est une façon d'exciter les foules, de satisfaire leur vengeance plus ou moins légitime.
Mais pas de résoudre le problème lui-même.
Ce n'est pas parce que le chien n’aboie pas qu'il ne mord plus.  

Donc liberté, liberté d'expression. 

La France est un pays très respectueux des droits de l'Homme.
Et aussi un pays où il y a beaucoup de liberté.
En particulier de liberté d'expression évidemment.

Prenez la diffamation. 
Sur le site du gouvernement, https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F32079  on peut lire la chose suivante :

 " Il y a diffamation même si l'allégation est faite sous forme déguisée ou dubitative, ou si elle est insinuée. Par exemple, si l'auteur emploie le conditionnel. La diffamation est également caractérisée si l'allégation vise une personne non expressément nommée, mais identifiable (si on donne sa fonction par exemple). "

En clair, si vous critiquez le président de la République, la personne est identifiable, puisque, apparemment en France il n'y en a qu'un seul.
Bim! Diffamation!

Mais non me direz-vous, car une critique n'est pas une diffamation.
Ah oui, je suis bête.
Mais alors c'est quoi une diffamation?

Le gouvernement nous l'explique très très clairement : 

" Une diffamation est l'allégation ou l'imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération d'une personne. Peu importe que le fait en question soit vrai ou faux, mais il doit être suffisamment précis pour faire l'objet, sans difficultés, d'une vérification et d'un débat contradictoire. Il doit être possible de répondre par oui ou non à la question : « Untel a-t-il commis le fait » ?"

Ah ouais, quand même...
En fait, c'est tellement précis que le texte pourrait être interprété de façon à envoyer en taule tous les commentateurs de l'affaire Benalla !

Mais pourquoi n'est-ce pas le cas alors?
Pourquoi n'êtes vous pas en taule malgré toutes les diffamations que vous avez proférées sur les personnalités politiques durant toute votre vie? 
La réponse est claire.
C'est parce que vous n'êtes qu'un misérable vermisseau incapable de vous faire entendre!
Mais si vous aviez dits toutes ces méchancetés sur une émission télé avec des millions de téléspectateurs...
Ou sur une chaîne YouTube avec des millions d'abonnés...



 Mieux vaut ne pas y penser, n'est-ce pas?

 Passons à une petite pause littéraire.
Toujours de façon connexe au thème de la liberté évidemment, pour qui me prenez-vous?

Je voudrais vous faire découvrir Les chants de Maldoror du compte de Lautréamont.

Peut-être connaissez-vous déjà?
Mais pour vous épargner la peine de taper sur Google, voici le lien vers l'article Wikipédia.

Il s'agit d'une mixture fantastico-poético-philosophique écrite vers 1869 par Isidore Ducasse, français né à Montevideo.
Lautréamont
Oui, il s'agit vraiment d'un livre pas comme les autres. Et ce n'est pas un argument marketing pour une fois!

C'est un livre dont vous ne ressortirez pas indemne!
Vous allez y faire l'expérience de ce qu'est vraiment la liberté d'expression! Je vous laisse y goûter et vous en délecter.

Bien-sûr, depuis le temps, l’œuvre est tombée dans le domaine public.
Ah mince, ça casse mon coup business du coup...

Vous pouvez donc accéder aux chants de Maldoror simplement en cliquant ici : Les chants de Maldoror, Lautréamont. (Il s'agit d'un fichier pdf).
Âme sensible, s'abstenir!
Je n'en dit pas plus, vous allez être vite fixé...

Si la lecture en ligne vous emballe et que vous voulez alors le livre au format physique (un vrai livre quoi), vous pouvez le commander en cliquant sur un des liens suivants.

Les chants de Maldoror, livre de poche à 5,90€

Les chants de Maldoror à 10,50€

Si vous commandez à partir d'un de ces liens, je toucherai 7%. Mais vous ne payez pas plus cher.
Vous pouvez donc y aller avant de me faire gagner le salaire de Moscovici... 

J'ai quand même une petite offre pour vous.
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Et enfin, dernier bon plan : Les chants de Maldoror sont disponibles en livre audio sur Audible.
Pour en savoir plus, vous pouvez voir l'article Lire avec les oreilles.
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Sur ce, je vous souhaite bonne lecture!


Allez, juste un avant-goût tout de même :

« Il y en a qui écrivent pour rechercher les applaudissements humains, au moyen de nobles qualités du cœur que l’imagination invente ou qu’ils peuvent avoir. Moi, je fais servir mon génie à peindre les délices de la cruauté ! Délices non passagères, artificielles ; mais, qui ont commencé avec l’homme, finiront avec lui. Le génie ne peut-il pas s’allier avec la cruauté dans les résolutions secrètes de la Providence ? ou, parce qu’on est cruel, ne peut-on pas avoir du génie ? On en verra la preuve dans mes paroles ; il ne tient qu’à vous de m’écouter, si vous le voulez bien… Pardon, il me semblait que mes cheveux s’étaient dressés sur ma tête ; mais, ce n’est rien, car, avec ma main, je suis parvenu facilement à les remettre dans leur première position. Celui qui chante ne prétend pas que ses cavatines soient une chose inconnue ; au contraire, il se loue de ce que les pensées hautaines et méchantes de son héros soient dans tous les hommes. »


 

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dimanche 24 février 2019

Le diable est dans les détails



Prêtez-vous attention aux petits détails de la vie dont personne ne parle?

Les petits détails dont personne ne parle jamais mais qui sont pourtant bien compliqués quand on s'y retrouve confronté.

Le plus concret est peut-être certainement celui des démarches administratives et toutes ces paperasses dont tout le monde se plaint en permanence.
Que tout le monde considère comme de simples détails sans importance ni conséquences aucunes.
Sans importance? Vraiment?
Essayez donc de faire une erreur dans votre déclaration d'impôts! 

Exemple.
4 juin 1996.
Vol 501 d'Ariane 5.
FreeImages.com / dimitris petridis

Three, two, one, go : décollage!
36,7 secondes plus tard : explosion!
Juste un petit détail de logique informatique de rien du tout je vous assure.
Mais le diable est dans les détails.

FreeImages.com / Zoran Nikolic



Comment sont présentés les détails

 

 

Les détails sont négligés.
Vous ne voulez pas me croire?
Moi non plus.
Alors pour une fois, je vais vous raconter ma vie.

Comme  une personne avare et paranoïaque, il y a quelques jours, j'ai regardé ma facture Internet. C'est alors que ma glande radine reçu un coup sournois et douloureux : Free me facturait 5€ de plus que prévu! 4,99€ si vous voulez être précis, mais je vous assure que c'est aussi violent que si c'était vraiment 5€.
Immédiatement et comme un rapace qui fond sur sa proie, je me connecte au service abonné de Free - sauf que là je suis plutôt la proie que le rapace...
Et que vois-je dans mon service abonné Free ?
Je vois que j'ai souscrit à l'offre de Mcafee sécurité pour la somme exceptionnelle de ... 4,99€ par mois! WTF ?!
Avec la même avidité que le banquier qui vous a accordé votre prêt, je clique sur résilier. Voilà, c'est fait. Mais comme j'ai encore la radinerie qui me fait mal, j'appelle le service client. Histoire de voir si on pourrait pas me rembourser de cet infâme coup monté.
À l'autre bout du fil, le conseiller client est formel : même si j'ai résilié aujourd'hui, je vais devoir payer le mois entier. Bim : 5€ de plus. 4,99€ pour être précis.
Les 5€ déjà facturés - 4,99€ pour être précis - étaient ceux du mois dernier!
Et pour réclamer il faut remplir un formulaire à imprimer et à envoyer en lettre recommandée par La poste. 
"D'accord. Merci. Au revoir."
Je regarde les tarifs des lettres recommandées.
Ça reviendrait quasiment aussi cher de faire la démarche que la somme en jeu pour être remboursée.
Sans compter que rien n'est moins certain que la volonté de Free pour me rembourser.

Voilà comment Free m'a arnaqué 10€ - oui, 9,98€ pour être précis.
Mais le point positif est là : grâce à Free j'ai tout compris!

J'ai compris que le diable est dans les détails. Mais où est le détail ici ?
Ben il est là : quand j'avais souscris à un abonnement Free, il y avait 1 mois de souscription gratuite à Mcafee sécurité. Sécurité, laissez-moi rire. hihihi. - Pardon! 
Évidemment que je n'ai pas téléchargé cette merde inutile et encombrante!
Par contre j'aurais du aller vérifier l'espace abonné Free.
Parce que là, j'y aurais vu qu'il fallait cliquer ne pas souscrire, sinon la souscription payante était automatique.
Et voilà où était le détail! 

Je suis sûr que vous aussi vous avez plein de détails stupides comme ça dans votre vie à raconter.
Mais vous n'avez pas le courage de le faire.
Vous prenez un pseudo pour le faire - honte à vous! 

Puisque vous n'avez pas le courage de parler de votre vraie vie, je vais le faire à votre place.
Ou plutôt, je préfère parler de vos rêves.


Votre rêve



Votre rêve est de vivre célibataire, au RSA, dans un studio insalubre de 12 mètres carré.
FreeImages.com / Bjorn de Leeuw


Oui je le sais. Ne me demandez pas comment je le sais.
J'ai parfois des dons surnaturels.
Mais rassurez-vous, le gouvernement le sais aussi que vous rêvez de ça.

Tous les jours pour réaliser votre rêve, vous vous dites : "Je vais le faire!"
 "Je vais dire à mon chef d'aller se faire foutre et je vais me casser de sa boite de merde en espérant qu'elle fasse faillite bientôt!
Je vais dire à mon putain de conjoint d'aller niquer plus loin. De toute façon ça fait longtemps que je sais ce qu'il veut cacher. Qu'il retourne chez sa pute de mère !
Je suis prêt à craquer toute mes économies.
Je suis prêt à m'endetter pour payer un avocat qui lui mettra bien profond lors du procès du divorce!  "

Et à la fin de ce rituel matinal, vous finissez votre tasse de café et partez au travail.
Quand vous croisez votre chef, vous baissez la tête.
Quand vous croisez vos collègues, vous baissez la tête.
Quand votre conjoint rentre avec 4 heures de retard, vous dormez déjà. Ou alors vous faites semblant.

Mais pourquoi ne passez-vous pas à l'acte ?
Le détail. Le détail qui change tout.

Il y a forcément un détail qui vous en empêche.
Le regard du chef. Un vieux souvenir avec votre conjoint. L'éducation que vous avez reçue.
L'instinct de troupeau. La peur de l'échec. La peur du rejet. 
Le diable est dans les détails. 


La danse du ventre du Curriculum Vitae



On parlait au début de l'article des détails administratifs.
Prenons-en un beaucoup trop classique dans nos contrées contemporaines.

"Je vais postuler à ce job."

Facile non?
Après tout, postuler c'est facile. Ce qui est compliqué c'est d'être pris non?
Voilà, ici le détail, c'est d'écrire un CV et une lettre de motivation.
Ce qui nous donne l'occasion de quelques réflexions sur ce qu'est un CV.

Soyons honnête deux secondes : qu'est-ce qu'un CV, sinon une danse du ventre pour implorer d'éventuel employeurs : "Pitié, pitié! Embauchez-moi! Regardez tout ce que j'ai fait et tout ce que je sais faire! Pitié!".

Pour couronner le tout, on peut voir certains formateurs, voire certains profs à partir du collège-lycée, enseigner en toute bonne foi comment écrire un bon CV, quelles codifications respecter.
Et certaines personnes, toujours en toute bonne foi, se réjouissent de cet enseignement pratique fort utile.

Mais enfin, ne voient-ils pas qu'il s'agit là, ni plus ni moins, que d'enseigner à l'esclave comment montrer ses muscles lors du marché d'esclaves pour être acheté au meilleur prix?

Certaines personnes sont fières d'avoir un long CV bien écrit.
Les prix Nobel ont en général des CV d'une bonne quinzaine de pages.
Prenez le nom d'une personne toujours en vie ayant reçue un prix Nobel. Allez sur sa page web : en général elle y a laissé son CV.

Si vous êtes fier de votre CV, sachez que lorsque vous l'envoyez à une grande société, celui-ci est d'abord pré-traité par des algorithmes. Si votre CV ne contient pas les mots-clefs attendus, vous recevrez automatiquement un mail vous annonçant que votre CV est excellent mais qu'il ne correspond malheureusement pas au poste à pourvoir. Prenez bien note qu'aucun être humain n'y aura jeté le moindre coup d’œil. 

Les gens s'appliquent à écrire dans la case "Expériences et compétences" les sociétés et ou organismes du gouvernement pour lesquels ils ont travaillé, ainsi que des descriptions mirobolantes des postes occupés.

Ainsi, une personne ayant passé deux ans à vendre péniblement quelques aspirateurs en grognant sur des clients pas toujours sympathiques écrira : "Deux années enrichissantes passées dans le service de vente d'une grande enseigne m'ayant permises de développer un sens du commerce avec une grande variété de clients.".

Le CV prend trop d'importance dans l'esprit de la plupart des gens, beaucoup plus d'importance qu'il n'en a en réalité.

Certainement dans votre vie vous aurez besoin d'en écrire un.
Faites-le bien, mais surtout ayez le bon état d'esprit.
C'est-à-dire : ne soyez pas disposé à faire référence à vos compétences pour implorer un éventuel employeur de vous embaucher, mais utilisez ces compétences afin de vous trouver dans la position de celui ou celle qui prend les décisions.
Il s'agit dans les deux cas du même état de faits (vous avez les mêmes compétences) mais de deux états d'esprit radicalement opposés.

Cela vous semble impossible? C'est normal puisque tout est fait pour vous en dissuader.
C'est ainsi qu'est enseigné l'instinct de troupeau.

Conclusion


Ceci nous conduit à la fin de cet article.
Si vous êtes parvenu jusque là, je retire ce que j'ai dit de vous précédemment : vous êtes une personne courageuse d'avoir lu ça jusqu'au bout.
Du moins vous l'êtes quand vous êtes solitairement installé chez vous.
C'est déjà au-dessus de la moyenne du troupeau, bravo! 

Il y a pourtant une conclusion : 
Si le diable est dans les détails, c'est justement parce qu'il n'y a jamais aucuns détails.
Ne négligez rien.
Le petit détail que vous négligez pourrait devenir le petit gravillon qui met à mal la machine entière.



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jeudi 21 février 2019

L'extraordinaire




Les yeux ouverts sans regard et la tête baissée pour aller plus vite. Mon pas rapide martèle le sol. Mes pensées retentissent en écho dans les cavités de mon crâne certainement creux. L'air sur mon visage prouve ma vitesse. Jusqu'à ce que...Bi-iii-ip!
Ma carte n'est pas passée. Coup d’œil sur la machine. Titre invalide. Vais recharger. On connaît l'horaire moyenne des contrôleurs.
Je recharge. Tout marche. Sauf les escaliers.
Bref, par contradiction moderne du temps, et ma perception erronée de la réalité, je me trouve déjà remontant quatre à quatre l'escalator qui n'avance pas assez à mon goût.

Je traverse l'avenue aux trente cinq feux rouges
Je traverse l'avenue aux trente cinq feux rouges, en comptant ceux des piétons - qu'il ne faut décidément pas respecter.
face à l'horloge sans aiguilles
J'attendais alors un bus, face à l'horloge sans aiguilles - et sans cadran, qui a tout de même cinq minutes de retards.

J'observais l'homme de ce feu rouge. Un jeune indien fort mal en point. Pied bot en jambe droite et bras gauche atrophié. Au passage au rouge il arpentait la file de voiture à une vitesse surprenante, en faisant tinter ses quelques centimes dans un gobelet plastique de son seul bras utilisable. Personne ne lui prête attention, excepté ceux qui le regardent avec dégoût. 

Le feu passe au vert
Le feu passe au vert. Les voitures, motos, scooters, livreurs de sushis démarrent au quart de tour. Entre deux véhicules qui le cachent en passant à ma vue, je reconnais sa silhouette dégingandée s'efforçant de regagner au plus vite le trottoir.
J'observais impuissant et horrifié.

Cette vision dépasse le monde. Derrière moi, des costards-cravates accompagnés d’épouvantails déjeunent allègrement en terrasse d'un restaurant hors de prix. 
J'aurais voulu qu'il se passe quelque chose d'extraordinaire. 

Jusqu'à ce que je sois enfin là. Tout à coup. Comme si je n'avais pas été là avant. J'ouvre mon sac, mon porte-feuille, il y avait dix euros. Je traverse la rue dans sa direction. Je balbutie vaguement de quoi l'interpeller, mais il m'avait déjà aperçu. Lorsque je me suis retrouvé en face de lui, je fus saisi d'horreur. Il me scrutait avec son unique œil valide, mais moi je ne voyais que son œil crevé. Une blessure impressionnante. Je monte sur le trottoir très étroit qui sépare les deux sens de la chaussée de l'avenue. Face à lui. Je lui tend les dix euros. Il ne tend même pas sa main valide. Seulement son bras atrophié. Il cale le billet avec son pouce contre le gobelet de plastique. Je ne trouve rien d'autre à dire que "attention à pas l'envoler". Il me sourit. Moi aussi.

Dans les deux sens, les voitures dévalent furieusement en nous frôlant. On est coincé là tous les deux. 

J'étais gêné et ne savait pas quoi dire. En train de marmonner comme "j'attends pour traverser". Je le vois alors me dire en souriant, avec une voix frêle et fluette : "Merci, bon courage !".

Le feu repasse au rouge. Je traverse. Il reprend sa besogne. Je le regarde encore quelques minutes, tout en boitant, tout recourbé, et je pouvais maintenant apercevoir de loin son œil crevé. 
Et il m'a souhaité bon courage.

Le bus passe à toute vitesse. Le temps de lever la main, et je me retrouve déjà assis au milieu de bus en train de regarder défiler la ville à toute allure derrière la vitre.

Toute la ville derrière la vitre, avec tous ses mendiants, tous ses estropiés. 
Toute la ville avec ses Horreurs et ses princes, derrière la vitre, avec l'accélération qui les tire derrière moi. 

J'aurai vraiment voulu qu'il se passe quelque chose d'extraordinaire.
FreeImages.com / Ariel da Silva Parreira


lundi 18 février 2019

8 façons de suivre bêtement le troupeau

Vous aimez suivre le troupeau comme un zombie écervelé.

Mais oui, ne niez pas, vous aimez vous sentir en sécurité.
Entouré d'inoffensifs herbivores qui vous poussent gentiment et en toute bonne foi vers un ravin affamé.

Mais ce que vous aimez par dessus tout,
Inutile d'essayer de le cacher,
C'est vous intégrer au troupeau tout en laissant croire que vos actions sont réfléchies, conscientes, personnelles, libres !

D'ailleurs, qui vous dit que le mouton noir n'est pas simplement allé faire une teinture ?
Juste pour donner l'impression ? 

En attendant, je vous rend un petit service très généreux.

Vous qui aimez l'instinct grégaire, voici 8 façons de suivre bêtement le troupeau. 

1/ Le contenu viral des réseaux sociaux

 

Vous voyez l'image ci-dessous ?
Martin Grandjean / Attribution-Share Alike 3.0 Unported

Regardez la bien, il s'agit d'un réseau social.
Oui, vous n'avez certainement pas l'habitude de voir les choses comme ça en vous connectant à Facebook, Twitter ou autre.
Pourtant, Facebook, Twitter ou autre, ne sont rien d'autre que ça : un immonde graphe avec plein de nœuds et d’arêtes.
Et surtout un algorithme qui travaille en permanence sur le graphe afin de faire grossir chaque nœud, c'est-à-dire pour créer toujours plus d'agglutination.

Où êtes-vous, vous, sur le graphe ?
Croyez-vous être un point visible ?
Croyez-vous être un point trop petit pour qu'on le voit ?

Eh bien non, vous n'êtes même pas un point !
Vous n'êtes rien d'autre que ce qui fait grossir d'un chouïa les points auxquels vous participez. Ces points sont les communautés, les groupes, les pages, appelez les comme vous voudrez.

Il n'y a pas de place pour vous en tant qu'individu dans ce graphe !
Il n'y a pas de place pour vous sur les réseaux sociaux !
Sur un réseau social, vous n'êtes que les groupes auxquels vous appartenez ! 

Sur un réseau social, c'est la loi du troupeau, rien d'autres que des interconnexions de troupeaux.

2/ Vous laissez dicter vos actions par Google


Vous avez entendu parler d'un truc que vous ne connaissez pas.
Vous tapez sur Google et cliquez sur un des 3 premiers liens qui s'affichent.
Voilà.
Google a décidé pour vous ce que vous êtes autorisé à découvrir !

Alors oui, en général, les premiers résultats qui s'affichent sont plus pertinents que le 350ème.
Mais quand même.
Sur le principe, c'est Google, par son algorithme, qui décide ce qui sera affiché en premier.
Et donc ce que vous allez voir. Ou ne pas voir.

Il est complètement certain que si Google plaçait en premier résultat de recherche une connerie, alors tout le monde, même en s'apercevant que c'est une connerie, cliqueraient et seraient influencés.

Mettez quelque chose comme "le cassoulet aux saucisses est un plat végétarien", et une immense masse se mettrait à le croire. Peut-être même que les végans se mettraient à manger de la saucisse !

D'ailleurs, n'est-ce pas pour cela que de nombreuses marques payent des millions pour que Google affiche les liens de leurs sites dans les premiers résultats ?

Le problème n'est pas intrinsèquement Google, mais le fait que Google soit dans une situation de monopole aussi flagrante.
Et aussi que le troupeau soit parvenu à un tel état de stupidité collective.

Ne passez pas toujours par Google.
Quand vous vous rendez dans un site que vous connaissez déjà, ne tapez pas tout le temps dans Google pour y arriver.
Enregistrez le site une fois pour toute dans vos favoris.

Et puis quand vous avez une recherche à faire, il n'y a pas que Google, même si le troupeau agit pour faire croire cela.

Deux exemples parmi d'autres : 

 - DuckduckGo  : moteur de recherche qui a pour but de protéger votre anonymat. Il ne stocke aucune information sur vous. Il ne revend donc aucunes informations non plus sur vous.


 - Ecosia  : moteur qui s'est engagé à planter des arbres avec l'argent qu'il génère! En 2018, Ecosia avait déjà planté plus de 20 millions d'arbres!
  

3/ Les gros succès : films, livres, musiques ...


On peut se le dire, la plupart des films, livres ou musiques à gros succès, ne sont rien d'autre que des croûtes dont personne n'aurait voulu sans l'entraînement du troupeau stupide influencé, voire même complètement guidé par les médias à la botte des agences marketing.

Oui, madame la juge, la vérité, la triste vérité, c'est que si une certaine marque de papier hygiénique n'avait pas eu la volonté inébranlable de gagner des parts de marché, elle n'aurait pas financé le chef-d’œuvre de l'humanité qui marqua tant les esprits!
(Ma grande lâcheté me pousse à ne pas citer de noms!)

M.Ducon allume la télé. On parle du dernier livre de Bêbête. Puis il part au travail. Dans la voiture, il allume la radio. Ils parlent du dernier livre de Bêbête.
Le soir au téléphone avec son meilleur ami, celui-ci lui parle du dernier livre de Bêbête. "Il est trop bien, il faut que tu le lise!"
Alors là, M.Ducon se dit, si mon ami m'en parle, c'est que c'est vraiment bien!
Sauf que son ami ne lui en a parlé que parce que lui aussi c'était fait rabattre les oreilles par tous les médias avec le dernier livre de Bêbête!
Et voilà comment M.Ducon a acheté cette merde de livre!
Et par fierté, quand on lui demandera si il l'a trouvé bien, il dira "oui, très intéressant!".
M.Ducon, comme la plupart d'entre nous, n'a tout de même pas l'intention d'admettre qu'il s'est fait pigeonner et qu'il a acheté une merde qu'il n'aurait jamais lu même en étant payé, si seulement il n'avait pas été entraîné par le troupeau!

4/ Être normal


Si quelque chose vous paraît normal, c'est que vous avez été habitué à voir ce truc.

Si vous avez été habitué à voir un truc, c'est que le troupeau en use ainsi.

Attention alors avant d'agir stupidement en réponse à l'instinct de troupeau!

Un truc bien que vous n'avez jamais vu ne vous paraîtra jamais normal la première fois. C'est ainsi.

En fait, "être normal" est la tournure polie de "suivre le troupeau comme un blaireau".

Réfléchissez !


5/ La mode


Là, il n'y a pas grand chose à dire.
Sans le troupeau, la mode n'existerait pas.
Imaginez donc si vous étiez l'unique survivant du réchauffement climatique. 
Y aurait-il alors pour vous un sens à ce qui est à la mode ?

Pour le mouton noir, "être à la mode" est une des pires insulte qui soit.
En quelque sorte, cela ne signifie-t-il donc pas ne justement pas être un mouton noir ?

6/ Les obligations, droit et devoir


Vous n'êtes jamais obligé à rien. Vous n'avez aussi jamais le droit de rien. Si vous vous sentez obligé de faire quelque chose, c'est le troupeau qui vous l'a mis dans la tête. Si vous vous sentez avoir le droit de faire quelque chose, c'est aussi le troupeau qui vous a mis cela dans la tête.

Souvent, croire qu'on a le droit, c'est déjà être obligé.
Le troupeau vous fera croire que vous avez le droit de le suivre intelligemment. 
Ainsi vous allez avoir l'impression de ne pas être contraint à agir ainsi.
Et vous allez donc agir ainsi.
Facile.

Ce qui est beau dans l'instinct de troupeau, c'est que les individus se manipulent eux-mêmes, tout seul, comme ça.
Il en résulte la belle harmonie d'un troupeau qui fonce dans le mur.

7/ La liberté


L'image que vous avez de la liberté n'est pas la liberté !

Le mouton qui va toujours en sens inverse du troupeau sans réfléchir, agit aussi stupidement qui celui qui suit toujours le troupeau sans réfléchir.

Peut-on être "librement contraint"? Pourquoi pas?

La liberté serait plutôt une libération à recréer en permanence.

Il n'est pas possible de dire "je suis libre". Cela signifierait que vous êtes prisonnier de l'image que vous vous faites de votre liberté.
Au contraire, vous ne pouvez rien dire de plus que "je suis libérable" encore et encore.

8/ Faire et être comme votre entourage

  
Si vous et tous vos amis avez la même couleur politique, pratiquez le même sport, vous habillez de la même manière, allez dans les mêmes magasins, achetez les mêmes conneries, buvez le même alcool et travaillez dans le même domaine alors bravo !
Vous êtes certainement très ouvert d'esprit, vous aimez la diversité et n'êtes pas le moins du monde influençable. Je vous prend pour maître et guide, ô grand mouton noir qui avez vaincu l'instinct de troupeau qui habite en vous!

Oui, vous avez compris. Allez, on le refait.

Si tel est le cas, peu de chance que vous ne soyez un mouton débile qui, tout en se noyant se sentira encore en sécurité de savoir qu'il n'est pas le seul à se noyer !



Conclusion

 

Cette liste n'est pas exhaustive.
Dites-moi donc quelle est votre façon préférée ou détestée de suivre le troupeau ?


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vendredi 15 février 2019

La France et l'argent.

Si Larry Page ou Mark Zuckerberg avaient été français, Google ou Facebook n'auraient jamais eut le succès qu'ils ont.

Il n'y a qu'à comparer le Minitel à Internet.
D'un côté les américains investissent massivement sur Internet, de l'autre la France préfère créer des cotisations obligatoires. On connaît le résultat : le minitel a sombré, Internet a triomphé. Mais ce n'était pas clair pourtant au départ, le minitel n'était pas intrinsèquement moins bon qu'Internet, c'est juste qu'on l'a laissé à l'âge de pierre plutôt que de le développer.

La France est le pays où l'on paie le plus de prélèvements obligatoires, parmi plus de 195 pays dans le monde. Voir l'OCDE : http://www.oecd.org/fr/fiscalite/statistiques-des-recettes-publiques-25227092.htm
 



L’État français détient du capital de nombreuses entreprises.
 Dans quel but ? Quelle est la justification officielle ? Pour des raisons stratégiques !
Stratégiques ? Mais où est la stratégie là dedans ?
C'est simple, on achète le capital avec l'argent des taxes prélevées sur la population active, et on force ainsi la société à rester en France, c'est-à-dire à payer des impôts en France. Ainsi qu'à payer des salariés français qui paieront eux-mêmes des taxes. C'est un investissement rentable.
Qu présente de plus un très fort effet de levier : le capital étant acheté avec l'argent du contribuable.

Ce genre d'investissement, qui génère un profit de très loin supérieur au profit de n'importe quelle multinationale décriée et haïe par les socialistes, reste pourtant un des investissements préférés de ces ennemis du profit.
La vie est pleine de contradictions!

Mais enfin, mon ami, il s'agit d'une action sociale : l’État permet aux salariés de conserver leur emploi, et ainsi de nourrir leur famille. L'état est infiniment bon!

Bill se traduit facture
L'état permet aux salariés de continuer à travailler toute leur vie, à se lever tous les matins sans voir leur famille pour aller travailler. Travailler pour ces diables d'actionnaires. Travailler pour payer les intérêts du crédit bancaire. Travailler pour payer ses assureurs. Travailler pour payer des taxes en guise de gratitude à l'état infiniment bon qui leur a permis de ne pas quitter cette spirale infernale.

Mais où est le social là dedans ?!

Les salariés sont des clients de l'état, et l'état fait naturellement son possible pour les garder clients, c'est-à-dire les garder au travail qui ramène de l'argent ... à l'état.

Mais enfin, l'argent qui va à l'état, il est gentiment et très généreusement distribué aux chômeurs, aux hôpitaux, à l'éducation nationale.
Le chômage de masse permet à l'état d'assurer sa pérennité.
En effet, les choses étant ce qu'elles sont, l'état ne peut pas -malheureusement pour lui - ne pas faire d'élections présidentielles. Des élections ? Aïe, c'est synonyme d'instabilité pour l'état : si les idées des élus qui alternent sont trop différentes, les taxes créées et aussitôt supprimées, l'état ne pourra jamais s'étendre autant qu'il le souhaite. (Car le but de l'état français est d'arriver au contrôle absolu de la société française).
Et donc ces chômeurs, ou plutôt cette masse de chômeurs - car ce qui compte, c'est qu'il y en ait beaucoup - permet une certaine stabilité, car on sait que cette masse va globalement se comporter électivement et politiquement d'une façon déterminée.
Par exemple, on peut l'acheter avec des indemnisations aimables, où, au contraire, si on veut qu'elle devienne plus réactive et vote pour des plus généreux, on va modifier ses droits.

De même, l'éducation nationale permet d'une part de contrôler la grosse masse des profs.
Mais l'éducation nationale sert aussi - comme son nom l'indique - à éduquer, c'est-à-dire à orienter les opinions et comportements des générations nouvelles.

Il s'agit en particulier d'un enseignement de masse, afin que la grosse masse entre dans la danse du paiement de taxe. 
Et il faut certainement la cultiver, avec des sciences, des arts ou encore du sport.
Ceci permettra de lui donner l'impression qu'elle choisit, qu'elle pense et surtout, la chose fondamentale est que cela lui permettra de se construire une bonne image d'elle-même, si intelligente, cultivée, informée et naît au paroxysme de l'humanité.

L'estime de soi est en effet le boulet moderne que l'on attache au pied des esclaves de notre société actuelle. Car la personne possédant une bonne estime de soi ne prendra pas les risques qui lui permettraient de s'élever. En effet, ces risques ouvrent la possibilité d'échouer. Et si elle échoue, la personne prendra un bon coup dans son estime de soi. Or c'est là le point névralgique.
Et évidemment la France veut l'égalité, c'est-à-dire que personne ne lève la tête au dessus du troupeau sous peine de décapitation.

Par contre, cet enseignement ne doit surtout pas enseigner des choses utiles : comment gérer son argent, comment optimiser sa fiscalité, comment créer une entreprise...

Au lieu d'apprendre à gérer son argent, l'école enseigne comment le dilapider en organisant des voyages scolaires onéreux, futiles et minables.

Au lieu d'apprendre à créer une entreprise, l'école enseigne à écrire un CV, traduire : faire la danse du ventre devant les employeurs dans l'espoir qu'ils vous offrent un poste ... qui vous permettra de payer des taxes.

En France les gens s'endettent pour consommer.
Les banques adorent offrir des crédits à la consommation, car comme le terme l'indique, la consommation détruit l'objet consommé (plus ou moins vite), mais les gens rembourseront les intérêts.
Les français ont tellement contracté de dettes pour payer des belles voitures que les concessionnaires ont créé un système de location longue durée, car les banques commençaient à hésiter à prêter devant tant de dettes et le marché s’essoufflait.

Maintenant, lorsque vous voyez un français au volant d'une BMW neuve et brillante, il y a 9 chances sur 10 qu'il n'en soit même pas propriétaire - même endetté !

Et puis quelquefois, ceux qui ont les meilleurs salaires - n'oublions pas qu'un salarié est riche s'il gagne 4000€ par mois brut d'impôt - ceux-là, disait-je, ont un peu d'argent qu'ils voudraient placer
Le livret A avait un rendement d'environ 10% lorsqu'il a été créé par l'état français.

Les français ont épargné dessus c'est bien normal. Le taux s'est effondré jusqu'à 2%. Puis 1,5%, et les banques continuaient à conseiller le livret A.
Aujourd'hui il est à 0,75% et les banques commencent enfin à essayer d'expliquer à leurs clients qu'il n'est pas terrible d'épargner dessus.

Alors maintenant les banques proposent des assurances vies. Il y a le mot "assurance" dedans, alors forcément ça rassure les français et ils souscrivent.
L'assurance vie souscrite est bien souvent à un rendement de 1,5%, en gros le livret A d'il y a 3 ans, et pourtant les droits d'entrée, les frais de gestions, les frais de garde et les droits de sortie facturés par les banques engraissent toujours plus ces banques, et tout ça pour ce maigre taux! Cocasse!

Mais les français ne s'en aperçoivent pas, car il s'agit d'une facturation intelligente : au lieu de dire que l'on prend 1%, avec un taux à 2,5%, on prend directement en douce les 1% et on dit au client que le taux est 1,5% !!

Et n'oublions pas que lorsque le français ressort enfin son argent de la banque, il paye des impôts et des cotisations sociales, à hauteur de 30%.

Donc il ne gagne que 70% de 1,5% soit 1%, bref - sans commentaire : la banque a gagnée autant que lui et il trouve ça normal!
Le problème n'est évidemment pas que la banque ait gagné autant que lui, car si encore il gagnait 20% et les banques aussi, mais non il ne gagne rien!

À quoi servent les cotisations sociales ?

Entre autre, ces cotisations sociales permettent aux nombreux maires communistes qui sont légitimement élus par les français qui adorent les taxes, de financer des logements sociaux. Et donc un maire communiste loge 60% de ses électeurs... bref, il a déjà gagné la prochaine campagne électorale...

En France l'argent est tabou.
Les riches sont des salauds. ils parlent d'argent, ce sont des impudiques avides. De même qu'à l'époque où parler de sexe relevait de l'outrage public, quelqu'un qui en parlait était considéré comme un détraqué sexuel, de même aujourd'hui en France quelqu'un qui parle d'argent est un détraqué avide.
Le français ne parle pas de combien il gagne - même entre collègues - et il éprouve une sorte de sécurité à savoir que les autres ne le savent pas. Et réciproquement pour les autres. Et pendant ce temps, l'état leur vide les poches allègrement et ils ne s'en aperçoivent pas. Dès qu'une somme dépasse quelques centaines d'euros, c'est tabou! On peut parler du putain de PV à 45€. Mais on ne parlera pas des cotisations sociales et de l'assurance vieillesse à 1000€ sur sa fiche de paie.

Lorsque l'on parle d'argent gagné dans son travail, le français se sent insulté. La politesse - le tabou - veut que l'on fasse comme si les gens travaillaient gratuitement. Et quand on règle la facture, on paie vite, en parlant d'autre chose, puis on essaye vite de ne même plus y faire allusion. 
"Travailler pour l'argent" est une insulte, qui signifie quelque chose du genre "tu fais mal ton travail et tu es malhonnête".

Car en quelque sorte, en France, c'est malhonnête de gagner de l'argent. Par contre, c'est honnête d'en dépenser un peu, mais pas trop, puis surtout de payer ses impôts, et enfin, s'il en reste un peu, on le met à la banque dans le premier produit proposé par le vendeur au guichet, puis on n'en parle plus et on ne viendra le chercher que pour le dépenser quand on en aura besoin.

Tous les français font leurs courses à Leclerc et à Carrefour, mais Leclerc et Carrefour sont des salauds qui font de l'argent sur leur dos!

La fraude fiscale, en France, est considérée comme un péché mortel.
Ne pas payer assez d'impôt, c'est comme ne pas aller à la messe le dimanche au Moyen-Âge : on risque l'excommunication, le bannissement, et l'errance éternelle.
Il vaut mieux, d'un point de vue législatif, écraser par accident un piéton lorsque l'on est en voiture, que de faire une erreur dans sa déclaration d'impôt !




J'ai déjà vu quelqu'un qui se réjouissait en rigolant lorsqu'une nouvelle taxe sur les produits sucrés entrait en vigueur. Il disait : j'en mange pas, je suis pas concerné, donc je suis pour ah! ah!


Puis il s'est plaint, quelques mois plus tard, de l'inflation lorsqu'il allait faire ses courses.
Il n'avait manifestement pas compris que pour compenser les pertes, les sociétés alimentaires - qui possèdent le sucré... et le reste - avaient été contraintes par cette taxe à augmenter leur prix sur les produits qu'il achetait.

Et de toute façon, s'il l'avait su, en bon français il aurait dit : "salauds d'industriels", et non pas "salaud d'état".

En France, seul l'état a le droit de gagner de l'argent!

Les passages de cet article qui peuvent sembler étranges ne sont pas versés à la théorie du complot, mais seulement à l'humour. Zut! Il fallait rire...




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